Loi Pass sanitaire : nouvelles obligations pour les employeurs
La loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire, qui vise à accroitre le nombre de personnes vaccinées contre la Covid-19, prévoit de nouvelles obligations pour certains employeurs.
Il convient de distinguer le pass sanitaire et l’obligation vaccinale.
Qu’est ce que le « pass sanitaire » ?
Le pass sanitaire consiste en la présentation numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier, d’une preuve sanitaire, parmi les trois suivantes :
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la vaccination, à la condition de disposer d’un schéma vaccinal complet ;
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la preuve d’un test négatif de moins de 72h ;
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le résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.
Autorisation d’absence pour vaccination
La loi autorise le salarié à s’absenter de son travail pour se faire vacciner ou accompagner un mineur ou un majeur protégé. Cette absence doit être rémunérée.
« Pass sanitaire » requis pour certains emplois :
Du 30 août au 15 novembre 2021, pour pouvoir continuer à travailler, les salariés exerçant sur un lieu concerné par le « pass sanitaire » doivent justifier d’une vaccination, d’un test négatif à la Covid-19 ou d’un certificat de rétablissement ou de contre-indication à la vaccination.
Sont notamment concernés par le « pass sanitaire », les déplacements de longue distance par transports publics interrégionaux ou l’accès à certains lieux (activités de loisirs, restauration, débit de boissons, foires, séminaires et salons, accueil de personnes vulnérables et, sur décision du préfet, grands établissements et centres commerciaux).
L’obligation est différée au 30septembre pour les personnes de moins de 18 ans.
A défaut de présentation du « passe sanitaire », le salarié n’a pas le droit d’accéder au lieu de travail.L’employeur doit lui notifier (envoi d’un écrit), le jour même, que son contrat de travail est suspendu sans rémunération.
Si la suspension du contrat excède une durée équivalente à 3 jours travaillés, l’employeur doit convoquer le salarié à un entretien afin d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation, notamment les possibilités d’affectation, le cas échéant temporaire, sur un autre poste non soumis à cette obligation.
Obligation vaccinale
L’obligation vaccinale concerne le personnel des lieux de soins (centres de santé, résidences pour personnes âgées, etc.), les professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, ostéopathes, orthophonistes, psychologues, …) et les transports sanitaires.
Ces salariés/professionnels doivent justifier :
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Du 9 août 2021 au 14 septembre 2021 : d’un test Covid négatif, du statut vaccinal ou d’un certificat de rétablissement ou de contre-indication à la vaccination ;
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Du 15 septembre au 15 octobre 2021 : d’au moins une dose de vaccin ou d’un certificat de rétablissement ou de contre-indication à la vaccination ;
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A compter du 16 octobre 2021 : du statut vaccinal complet ou d’un certificat de rétablissement ou de contre-indication à la vaccination.
A défaut , les personnes concernées ne pourront plus exercer. Dans ce cas, l’employeur doit informer le salarié de la suspension de son contrat de travail sans maintien de la rémunération. Par ailleurs, au-delà de 30 jours, l’employeur doit informer le conseil de l’ordre concerné.
Dispositions communes au « pass sanitaire » et à l’obligation vaccinale
Les justificatifs ne peuvent pas être exigés dans d’autres cas que ceux prévus par la loi.
Les modalités de contrôle des justificatifs sont précises (informations requises, absence de conservation sauf exception, …).
A défaut de justificatif, pour éviter la suspension du contrat non rémunérée, l’employeur et le salarié peuvent s’entendre sur la prise de congés.
Attention, la loi ne prévoit plus la possibilité de rompre le contrat de travail.
En cas de non-respect de ces obligations ou de fraude, des sanctions pénales sont encourues aussi bien par le salarié que par l’employeur.
Par exemple, en l’absence de contrôle du « passe sanitaire », l’employeur encourt une fermeture administrative pouvant aller jusqu’à 7 jours, puis en cas de récidive plus de 3 fois sur 45 jours, jusqu’à 1 an de prison et 9 000 € d’amende.
Le site internet du ministère du travail a été mis à jour pour présenter en détail ces nouvelles obligations : https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/questions-reponses-par-theme/article/obligation-de-vaccination-ou-de-detenir-un-pass-sanitaire-pour-certaines